Cette œuvre rentoilée au début des années 1980 présente un état de conservation très mauvais et évolutif : d’importants soulèvements en toit apparaissent (il ne s’agit pas d’une désolidarisation de rentoilage mais de soulèvements de couche picturale seule) ; les protections visibles sur la face ont été posées pour pouvoir transporter l’œuvre le 1er novembre 2010 (papier de chanvre et méthyl-cellulose).
Les conditions habituelles de conservation étant mauvaises, les fluctuations de climat peuvent être à l’origine de ce phénomène, mais il est très probable que l’adhésif utilisé pour le rentoilage (colle de pâte) soit également incriminé dans les causes de la dégradation (pulvérulence des couches sous-jacentes).
Le traitement consiste à rétablir une bonne adhérence ainsi qu’une bonne planéité de l’ensemble :
Différents tests ont été menés sur l’œuvre : de bons résultats sont donnés avec un refixage par la face, localisé, à la gélatine Rousselot GT 58 diluée à 4% : la colle est appliquée au pinceau ; pour assouplir la couche picturale, une chaleur diffuse (à l’aide d’une rampe infra-rouge) et locale (spatule chauffante) est appliquée (environ 50°C sur la surface picturale) à travers un film de polyester téréphtalate siliconé (Melinex). Le résultat (absence de chancis et bonne planéité) est jugé satisfaisant
De nombreux repeints sont observés aux Uv :
Après reprise de l'adhérence et de la planéité, le vernis est allégé (tests de Feller ci-dessous) et les repeints supprimés : la plupart des repeints sont placs sur des mastics débordant sur la couche picturale originale : ils sont supprimés au scalpel ou au bâtonnet; un nouveau refixage est alors réalisé, puis les mastics structurés.
Fenêtres de tests d'allègement de vernis
Mélanges testés et cotons associés
Vue d'ensemble après allègement de vernis et suppression des repeints débordants.
Les mastics sont teintés à l'aquarelle puis l'ensemble du tableau est verni après évaporation des solvants.