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8 mars 2018 : Bonne journée

Les femmes de l'atelier : Salomée, Mademoiselle de Calonne, Marie, Madeleine, et toutes les anonymes, par Largillière, Van Dongen, Pascin, Rubens, Ricard, Da Sesto, Du Gardier, et par tous les artistes anonymes .... Plusieurs de ces oeuvres ont été peintes par des femmes, et toutes ont été restaurées par des femmes
 ;-)

Merci à la Dream-Team, anciennes stagiaires d'Angers, Tours, Haims ou Nîmes : Cécilia, Agata, Marie, Lucile, Lucie, Adélaïde, Caroline, Pauline, Nuria, Elisa, Alix... 

et aussi Gabriela, Amalia, Susanna, Sylvie, Pauline, Agata, les collaboratrices de talents!


Journée de la femme
8 mars 2018

Rendez-vous du Patrimoine : actualité de la conservation-restauration en région Centre


le 16 mai 2014 au CESR, 59, rue Néricault-Destouches à TOURS (Salle rapin)

Journée organisée par Marion Boudon-Machuel et Pascale Charron
Le CESR, en collaboration avec la DRAC, organise chaque année des rencontres au cours desquelles est présentée à un large public l’actualité des restaurations et de la conservation d’œuvres et de monuments conservés en région Centre. Ces journées ont pour but de révéler la face cachée du travail mené sur le terrain par les acteurs du patrimoine (restaurateurs, conservateurs, chercheurs), de la préservation des œuvres à leur étude et à leur valorisation.
9h15 – Accueil

Présidence de séance : Pascale Charron

9h30
Claire Dandrel, restauratrice, et Fabienne Audebrand, conservateur des antiquités et objets d’art d’Eure-et-Loir (DRAC Centre) 
Le Jugement dernier de la  Sainte-Chapelle du château de Châteaudun (Eure-et-Loir) : heurts et malheurs.
10h 15
Olivier Rolland, restaurateur
La fontaine en marbre du château de  Villesavin à Tour-en-Sologne (Loir-et-Cher).

Pause
11h30
Gilles Blieck, Conservateur des monuments historiques (DRAC Centre)  
Le tableau de Charles-Joseph Natoire, L'entrée solennelle de Monseigneur de Pâris à Orléans en 1734 (1745), Orléans (Loiret), Centre international universitaire de recherche (ancien évêché).

12h15
Fabienne Joubert, professeur émérite
La sculpture polychromée de la façade de la cathédrale de Bourges (Cher)


Pause déjeuner

Présidence de séance : Marion Boudon-Machuel

14h45
Frédéric Epaud, Chargé de recherches au CNRS
La chapelle romane de Saint-Georges de Rochecorbon (Indre-et-Loire) au regard de l’étude de sa charpente.

15h30
Agnès Blossier, restauratrice, et Irène Jourd'heuil, Conservateur des monuments historiques (DRAC Centre)
La maquette du couvent du Carmel de Tours (Indre-et-Loire).

16h15
Pauline Helou-de La Grandière, restauratrice, et Annie Gilet, Conservateur en chef (Musée des Beaux-Arts de Tours)
Restaurations du Rubens du Musée de Tours pour une meilleure conservation (Indre-et-Loire).

Adèle Riché : Bouquet de fleurs dans un vase de marbre, gouache sur vélin



Jusqu'à la fin du mois de Juillet, au Musée des Beaux-Arts de Tours : Expo dossier autour de la restauration d'une gouache sur vélin d'Adèle Riché (conférence dans le cadre des communications Une heure, une oeuvre le Samedi 24 mai à 16h ; "Une gouache sur vélin d'Adèle Riché (1791-1878) : Bouquet de fleurs. Les étapes d'une restauration complexe. Par Annie Gilet, conservateur en chef, Pauline Munoz et Pauline Helou-de La Grandière, restauratrices du Patrimoine".





Bouquet de fleurs dans un vase de marbre, gouache sur vélin d’Adèle Riché (1791-1878),84 x 73 cm.





Adèle Riché (Paris 1791 – Fontainebleau 1878) :

Fille d'un Premier jardinier du Jardin des Plantes à Paris, Adèle Riché est initiée à la botanique par son père et à la peinture et au dessin par Vandaël ;

Sa renommée en tant que peintre et connaisseur de fleurs est telle qu’une variété de rose lui est dédiée : la Rosa Semperflorens dite Adèle Riché (avant 1831).
Extrait de : Jardins de France, Volumes 8 à 9, Société nationale d'horticulture de France, Société d'horticulture de Paris, Société centrale d'horticulture de France, Société d'horticulture de Paris et centrale de France, Société impériale et centrale d'horticulture, Paris, 1831, pp.157-158.

L’atelier de Van Daël était surtout fréquenté par des femmes, comme le montre l’illustration donnée par Bree e 1817 (Adèle Riché avait alors 26 ans, il est possible qu’elle y soit représentée). 
Philippe Jacques van BREE (Anvers 1786-1871), Vue de l'atelier de Ian Franz van Dael à la Sorbonne Toile. 46 x 56,5 cm.
Annoté sur le côté: « esquise du tableau represente l'attellier des élèves de J. Vandael peintre/des fleurs par Mr Philippe Vanbree son compratriotte fait et exposé au salon en 1817/ cette attellier et dans leglise de la Sorbonne cotté du jardin ».
 Au dos plusieurs numéros de la collection David-Weill.
Provenance: Collection David-Weill, vente Hôtel Drouot, Paris 10 juin 1971 n° 161.
Exposition: Salon de 1817, sous le n° 744: L'Atelier de M. Vandael, peintre de fleurs à la Sorbonne.
L'atelier représenté ici est celui de Jan Frans van Dael (1764- 1840), Anversois arrivé à Paris vers 1785, ami de Gérard van Spaendonck (1746-1822), autre peintre flamand arrivé à Paris en 1770. Membre de l'Académie et peintre attitré du Jardin des plantes, celui-ci renouvelle la peinture de fleurs à la fin du XVIIIe siècle. Les livrets de Salon mentionnent van Dael à la Sorbonne de 1806 à 1817. La chapelle de cet établissement, dévalisée par les événements révolutionnaires, est en effet occupée par des ateliers d'artistes après 1801. Ce qui est désigné comme une "esquisse" est en fait une oeuvre déjà aboutie qui fourmille de détails et décrit avec charme l'univers féminin qui fut celui de l'artiste. Peintre de fleurs, il attira une clientèle féminine dont la duchesse de Berry ou l'impératrice Joséphine et son atelier fut fréquenté par les dames de la bonne société. Son contemporain Gabet atteste en 1831 que "l'aimable peintre a initié aux secrets de son art plusieurs dames qui ont déjà exposé au Salon", citant Adèle Riché (1791-1878)
Source : http://catalogue.gazette-drouot.com, consulté le 12/05/2014 (Vente du 27 février 2013, Hôtel Drouot, Daguerre-Brissoneau).

L’oeuvre


Titre de l’œuvre : Bouquet de fleurs dans un vase de marbre
Inv. : 887-4-2
Technique : gouache sur vélin
Inscriptions : signé en bas à gauche « Adèle Riché » (repentir sur signature : quasiment illisible)
Cliché avant retouche

Retouche des lacunes :

1.      Limites de retouche : strictement limitée aux zones lacunaires (comblements blancs).
2.      Technique de retouche : placée sur les comblements en papier japonais celle-ci est réalisée avec un apport d’eau minimal à cause de la réactivité de l’œuvre : il s’agit d’un ton de fond aquarellé pour intégrer le papier japonais, avec un apport limité en eau.
3.      Matériau utilisé : Aquarelle Winson & Newton, eau déminéralisée.


Traitement des tonalités désaccordées en bordure de lacune :

Zones détourées : tonalités désaccordées.
Le long des anciens plis, une tonalité verdâtre est visible et ne permet pas une appréciation de l’œuvre dans son ensemble. Il semble pourtant qu’il s’agisse d’une décoloration et non d’une ancienne retouche : l’intégration de cette zone parait problématique : il s’agit d’une zone non lacunaire, la retouche consisterait donc à repeindre une partie originale.
D’un point de vue déontologique, cette zone ne devrait pas être retouchée ; elle apparait néanmoins trop discordante pour pouvoir apprécier l’œuvre.
 

Selon la formule de Césare Brandi, il faut « rétablir l’unité potentielle de l’œuvre d’art, à condition que cela soit possible sans commettre un faux artistique, ou un faux historique, et sans effacer aucune trace du passage de cette œuvre d’art dans le temps. »[1]

Suivant ce postulat, nous avons testé plusieurs techniques d’intégration de l’œuvre, pour lui redonner son unité, sans altérer son intégrité physique.

1.     Environnement lumineux

Un éclairage avec filtres très adapté pourrait être une solution, mais après retouche des lacunes, il semble que cette technique ne pourrait pas atténuer l’aspect discordant (pas de motif géométrique simple que l’on pourrait isoler par un filtre – mise en œuvre complexe dans le musée).

2.     Coloration d’un matériau transparent en surface : sans retouche directe sur l’œuvre.

Deux matériaux translucide sont envisagés : Melinex 100µ, et verre anti-reflet.
-         Melinex 100µm : Ce film de polyester téréphtalate est très transparent, très fin, stable et inerte. Non siliconé, il est possible d’y faire tenir une retouche aux couleurs Gamblin (Gamblin conservation colors, à base de Laropal, résine urée-aldéhyde). Le solvant utilisé est le Lactate d’éthyle. Le film est tendu sur un bati plus grand que l’œuvre et est placé sur celle-ci avec une distance d’1mm (pas de contact pour éviter le risque de lustrage). La retouche est facile à conduire, l’intégration efficace, mais les différences de brillance et les risques de plis du Mélinex ne permettent pas d’utiliser sur une surface si grande une feuille qui recouvre toute la surface (les plis sont toujours visibles et il est impossible de tendre le mélinex sur l’œuvre avec son carton nid d’abeille trop souple). Nous decidons donc le couper une longueur de mélinex pour l’apposer contre la zone désaccordée : si la retouche parait bien intégrée, le segment de mélinex est très visible et gêne beaucoup la lecture de l’œuvre.

Pour palier cette rupture du film, sur l’idée d’Annie Gilet, nous testons une retouche sur un verre, qui serait répartie sur toute la surface :

Retouche sur verre : Nous choisissons un verre anti-reflet et des matériaux de retouche Gamblin conservation colors (solvant Lactate d’éthyle) : là encore, retoucher à la bonne tonalité ne présente pas de difficulté, en revanche, la distance entre la retouche et l’œuvre est gênant : une ombre est visible sur l’œuvre (l’ombre de la retouche) ; Le verre ne peut pourtant pas être plaqué sur l’œuvre, au risque d’en altérer la surface dans de nombreuses zones (la planéité n’est pas homogène). Ce système de retouche n’est donc pas conservé.

Ces deux modes de retouche sur matériau rapporté en surface sans intervention sur l’œuvre sont donc finalement abandonnés, après consultation avec l’ensemble des conservatrices du musée des Beaux-Arts de Tours. Nous choisissons donc une intégration de surface la plus réversible : au pastel.

3.     Retouche au pastel

Cette retouche est très peu intrusive, puisque la poudre de pastel est d’abord déposée grâce à un papier abrasif, puis posée sur l’œuvre à l’aide d’un pinceau fin : un simple époussetage permet la réversibilité de cette retouche.
Les inconvénients résident surtout dans l’aspect mat du pastel, mais le résultat, qui laisse néanmoins la zone visible, est satisfaisant. (Pastel Rembrandt extra fin)
La retouche par petits points reste visible avant encadrement : elle est strictement limitée aux zones désaccordées et corrige seulement la tonalité verte par un ton de couleur complémentaire (points rouge-violacés ou orangés, quelques points de correction bleus).

Conclusion


Malgré sa consolidation sur carton en structure de nid d’abeille, cette œuvre demeure extrêmement fragile, comme nous avons pu le constater en cours de traitement (dans la Salle des Etats transformée en atelier temporaire : en dessous d’un certain seuil d’humidité, probablement autour de 45 %HR, la tension du vélin était perceptible).

Nous insistons sur le climat nécessaire à la bonne conservation de l’œuvre, qui doit être maintenu à 50 %HR, ainsi qu’à la quantité de lumière : cette œuvre a été relativement peu exposée depuis son acquisition en 1887, les couleurs apparaissent de ce fait en très bon état de conservation (se conformer aux prescriptions de la restauratrice d’arts-graphiques qui a conduit la restauration du support).

Il est intéressant de mettre en relation cette œuvre avec un autre vélin d’Adèle Riché  conservé au musée des Beaux-Arts de Tours, qui a été collé en plein sur un papier très épais et tendu sur un châssis : ce vélin ne présente pas d’altération structurelle (voir intervention sur cette œuvre en cours).





Clichés : pour tous les clichés : © Helou-de La Grandière déc. 2013 à mai 2014.


 






[1] BRANDI, C., Les deux voies de la critique (1966). Traduction et présentation de Paul Philippot, Paris, Marc Vokar Editeur, 1989. ; cité dans Michel Favre-Félix, « Ambiguïtés, erreurs et conséquences : « Rendre l’œuvre lisible » », CeROArt [En ligne], 3 | 2009, mis en ligne le 21 avril 2009, consulté le 12 mai 2014. URL : http://ceroart.revues.org/1140



Un cadre climatique pour "La Vierge aux donateurs" de Rubens : expo-dossier au Musée des Beaux-Arts de Tours

Expo-dossier en cours (jusqu'au 30 mars 2014), qui donnera l'occasion de présenter l'histoire des restaurations lors de la conférence "1 heure - 1 oeuvre" présentée par Annie Gilet, conservateur du Musée, et Pauline Hélou-de La Grandière le 8 février 2014 à 16 heures au Musée des Beaux-Arts de Tours.

Expo-dossier autour de la restauration du Rubens (Musée des Beaux-Arts de Tours)










Révélation de la technique de Rubens



Un panneau de bois comme support

Assemblages du panneau de bois

Les planches de chêne assemblées à joint vif sont recouvertes d’une fine couche de préparation (colle de peau de lapin et craie) par les Panneelwitters de la Guilde de Saint-Luc



Imprimatura & Dessin sous-jacent

Détails du dessin sous-jacent dans la fraise d'Alexandre Goubau ©Pauline Helou-de La Grandière
Détails du dessin sous-jacent dans la fraise d'Alexandre Goubau ©Pauline Helou-de La Grandière
Imprimatura visible dans les glacis de la main de la Vierge ©Pauline Helou-de La Grandière
Imprimatura visible dans les glacis de la main de la Vierge ©Pauline Helou-de La Grandière


La couche d’Imprimatura est une couche brune et translucide que l’on distingue dans les parties laissées en réserve. Le dessin préparatoire en rouge ou brun est appliqué au pinceau (fraise d’Alexander Goubau).


Une Technique de peinture exemplaire

Oreille d'Alexandre Goubau, touches de peinture visibles ©Pauline Helou-de La Grandière

Les pigments sont mêlés à des médiums variables (émulsion huile/colle pour les empâtements, mais aussi œuf et huile siccative), puis les touches de peinture sont appliquées selon la technique Alla Prima : dans le frais, avant le séchage complet des sous-couches.


Repentirs, reprises & retouches



Dans cette composition, quelques repentirs (corrections immédiate au cours de la réalisation de l'œuvre) apparaissent ; Rubens effectue aussi des retouches une fois l’œuvre intégrée dans son lieu de présentation (Cathédrale d’Anvers) ; il est essentiel de bien les repérer, pour ne pas les supprimer au cours d'un nettoyage.


Reprise de Rubens pour l'ombre portée sur le doigt de la Vierge : appliquée une fois l'oeuvre intégrée dans son cadre, il ne faut pas les confondre avec des repeints ©Pauline Helou-de La Grandière


Historique des restaurations


Interventions à son arrivée en France



Le panneau a été particulièrement bien protégé lors de sa saisie en 1794 (emballage soigneux, transport maritime jusqu’à Lille et voiture « à suspension »), et il arrive au Museum sans restauration évoquée.

Au XIXe (1880), le panneau est aminci et doublé d’un parquetage pour limiter le jeu du bois qui provoque des soulèvements récurrents.


Consolidation des écailles : des refixages récurrents


Vérification de l'état de conservation de la couche picturale (2013)

Soulèvement d'écailles (2012)
 L’œuvre souffre de soulèvements récurrents qui sont refixés régulièrement. Ces refixages ont évité de nombreuses lacunes mais restent visibles à cause des trous laissés par les seringues pour injecter la colle sous l’écaille.
Petits points visibles de part et d'autre d'une ancienne fente : il s'agit des trous laissés par la seringue d'un refixage antérieur. (c) Helou-de La Grandière 2012
Restauration de epintures (Musée des Beaux-Arts de Tours)


Après la grande sécheresse de 1976, les soulèvements sont tels que le transfert dans les ateliers des Musées de France (Versailles) est réalisé : le parquetage est démonté, les assemblages consolidés (flipo en V) et un doublage mobile soutien le panneau sans le contraindre.


Trois grandes campagnes de nettoyage ont été menées : au XIXe (1880), puis en 1928 (notamment sur la main de la Vierge), et en 1949 : L’œuvre est transférée au Louvre pour cette opération délicate (les retouches de cette période sont visibles dans le manteau de la Vierge et dans sa main gauche).


Dates des refixages documentés : 1928, 1948, 1950 (Louvre), 1954, 1955, 1957, 1958, 1959, 1960, 1962, 1968 (radiographies réalisées au laboratoire), 1976, 1978 (Ateliers de Versailles), 2012.


Tous ces éléments sont à retrouver lors des conférences : 1 heure / 1 oeuvre au Musée des Beaux-Arts de Tours le 8 février 2014 à 16 heures : Annie Gilet, conservateur au Musée, Pauline de la Grandire, restauratrice du patrimoine.

A propos de l'expo-dossier du Musée :


Un cadre climatique pour La Vierge et l'Enfant avec donateurs, Alexandre Goubau et sa femme Anna Anthony peint vers 1615-1618 par Peter Paul Rubens (1577-1640).
Ce chef d'œuvre de la collection du musée de Tours, peint sur un panneau de bois constitué de plusieurs planches de chêne, fait l'objet depuis plus d'un siècle d'une attention particulière pour surveiller l'état de son support et de sa couche picturale. La première restauration importante se déroulera en 1880 avec la pose d'un parquetage pour stabiliser le mouvement des planches. Au demeurant, dés les années 1920, les soulèvements de la couche picturale se multiplient. De 1948 à 1968 plusieurs campagnes de restaurations se succèdent sur place, au musée, et dans les ateliers des musées de France. En 1976, le support, très fragilisé, fait l'objet d'une étude complète au Laboratoire du Louvre suivie d'une restauration fondamentale avant sa présentation à la grande exposition parisienne en 1977 « Le siècle de Rubens ». Au cours des dernières décennies, des restaurateurs interviennent régulièrement pour surveiller, bichonner et refixer les soulèvements provoqués par les mouvements des planches du support dus, notamment, aux variations hygrométriques.

C'est pourquoi, en concertation avec le Centre de Recherche et de Restauration des musées de France (C2RMF), il a été décidé de confier à Daniel Jaunard restaurateur de support, à Jean-Pierre Galopin, restaurateur de mobilier en bois doré, la conception et la réalisation d'un cadre climatique. Le refixage de la couche picturale a été effectué par Pauline Hélou de La Grandière, restauratrice du Patrimoine. Désormais, dans cet espace étanche à l'air, la bonne conservation de cette peinture et de son support est assurée grâce à la stabilité hygrométrique.

Ces travaux ont été financés par la ville de Tours avec l'aide du FRAR Centre (Fonds régional d'aide à la restauration)

A l'occasion de cette étape si importante pour l'histoire de cette peinture, une salle lui est consacrée pendant une durée de trois mois. La présentation nouvelle du Rubens est accompagnée de quatre drop paper qui documentent l'histoire de l'œuvre, les grandes étapes des restaurations, la technique de l'artiste et la définition d'un cadre climatique.




(extrait de : http://www.tours.fr/TPL_CODE/TPL_AGENDATOURS/PAR_TPL_IDENTIFIANT/4845/218-agenda.htm

voir aussi http://www.mba.tours.fr)