Halte d'armée par Swebach-Desfontaines



Auteur 
Swebach – Desfontaines
Titre 
La Halte d'Armée
Dimensions 
48 x 60 cm

Technique 
huile sur toile




Jacques-François Joseph SWEBACH (dit Fontaine)
Cet artiste, pentre de paysage d’histoire et de bataille est le père d’une dynastie de peintres. Il est né à Metz en 1769 et mort à Paris en 1823.

Il doit sa formation à Metz à son père, lui-même peintre, sculpteur et graveur, déjà surnommé Fontaine ; il poursuit ensuite sa formation à Paris dans l’atelier de Michel H. Duplessis. Sa carrière débute très jeune puisque’il présente pour la première fois des œuvres à 14 ans à un Salon officiel (Salon de la correspondance).

Après avoir réalisé le portrait équestre de Joséphine Bonaparte (1800, à la Malmaison), il est nommé de 1802 à 1813 premier peintre de la Manufacture de Sèvre. Il obtient en 1810 le Grand Prix du Salon pour son tableau représentant Napoléon traversant le Danube.

Spécialiste de sujets militaires, de courses de chevaux ou de scènes de chasse, Swebach connut un grand succès sous l’Empire avec des petits tableaux mêlant paysage et scène de genre. Les guerres révolutionnaires avaient permis à  l’artiste d’exercer très tôt son talent de dessinateur, en croquant sur le vif, au crayon ou à  la plume, des scènes reprises ensuite au lavis ou à  l’aquarelle. Il se fit ensuite le chroniqueur de la vie quotidienne des armées napoléoniennes en campagnes. Marches des troupes, haltes de soldats et de cavaliers, vivandières, bivouacs, campements, convois de matériel et de vivres ont été les sujets de prédilection du peintre.
(source : Benezit édition 1954 et napoleon.org)

Halte de Cavalier, Musée du Louvre.


Présentation de la problématique

Cette œuvre de Jacques-François Joseph Swebach (Metz 1769, Paris 1823) souffre d’une oxydation de vernis très importante qui dénature l’harmonie colorée de l’ensemble.



Les écailles soulevées liées à des chocs localisés sont protégées et refixées à la colle d’esturgeon diluée à 3% ; les lacunes correspondant à ces zones sont comblées (mastic) et retouchées (aquarelle puis Gamblin conservation colors).

Protections locales posées sur les zones à refixer

Pour supprimer le vernis très épais en surface, un protocole de test est effectué : il permet d’ évaluer les proportions variables de solvant à utiliser pour alléger le vernis de façon homogène : nous utilisons un mélange de solvant composé principalement d’acétone (75%) et de White Spirit (25%).




L’œuvre a été rentoilée ; les repeints correspondant à cette intervention sont supprimés avec un solvant dissociant (DMSO) rincé avec son solvant azéotrope (acétate d’éthyle).

Après allègement, les refixages sont repris, les mastics posés, et le premier ton de retouche placé à l'aquarelle.  Un vernis Dammar est alors posé.