Jan van Buken, nature morte

Le nettoyage permet de mettre à jour la signature de l'oeuvre, masquée par un vernis épais et opaque : dans la pierre, on lit : "I.V / BUCKEN / Fe", signature de Jan van Buken, peintre de natures mortes né à Angers en 1635, mort en 1694.
Après un voyage en Italie, il devient le maitre de Jan-Baptiste van everen (voir ses oeuvres aux musées de Schwerin et Stockolm).
Étrangement, le cadre portait l'étiquette "Wynants", probablement liée à une erreur d'attribution (Wijnants (1632-1684) était un contemporain né à Haarlem et mort à Amsterdam, mais il était un peintre de paysage plus que de nature morte.



On aperçoit en haut à droite dans la zone dévernie : I. V. BUKEN Fc
Vue générale en fin de nettoyage

Restauration en cours du "Cerf dans la forêt" de Gustave Courbet

Premières interventions menées sur place, dans le Musée


Gustave Courbet (1819-1877), Le Cerf dans la forêt, Musée du château de Flers.

L’oeuvre est en amorce de soulèvements généralisée : celle-ci est liée à la forte tension provoquée par un vernis craqueleur de mauvaise qualité.

Edifice de conservation : Musée du château de Flers

Dimensions : avec cadre 128 x 108 cm ; sans cadre 100 x 75 cm.

Courbet : Le cerf dans la foret (Musée de Flers)
L’oeuvre est signée et datée 1867.

Les premières scènes de chasse de Courbet datent du Salon de 1857 ; Les sujets de chasse sont très nombreux chez Courbet (plus de 130), laissant penser aux spécialistes que l'artiste a réalisé des oeuvres plutôt commerciales qu'engagées ; Mais Courbet est un chasseur et ses représentations de gibier correspondent à une étude attentive et in situ  (il affirme dans une correspondance que ses représentations de cerfs sont «exactes comme des mathématiques…»). 

Notre tableau a déjà eut de nombreux traitements de restauration : probablement transposé, son format a été légèrement modifié lors du dernier rentoilage, puis une intervention très lourde a été menée sur la couche picturale, recouverte d'un vernis craqueleur épais très gênant ainsi que de très nombreux repeints débordants sur l'original.

Notre intervention consiste à supprimer les couches de vernis très gênantes pour retrouver la vibration de la couche picturale originale.



Deux "fenêtres" de test de nettoyage


D'autres Courbet sont en cours de restauration actuellement (Les cribleuses de blé, Musée de Nantes, l'Atelier, Musée d'Orsay).

Correspondance : 

  • Le chevreuil chassé aux écoutes, printemps, 1867, Huile sur toile, H. 115 ; L. 89 cm (Orsay)
  • Remise de chevreuils, 1866
  • Le ruisseau noir,1865, Huile sur toile, H. 94 ; L. 135 cm

Références biblio :
  1. Thomas Kerstin. La mise en scène du sauvage : Gustave Courbet et la chasse. In:Romantisme, 2005, n°129. pp. 79-96. doi : 10.3406/roman.2005.6623 url : /web/revues/home/prescript/article/roman_0048-8593_2005_num_35_129_6623. Consulté le 12 janvier 2015
  2. "Les chasses de Monsieur Courbet", catalogue de l’exposition éponyme présentée au musée Gustave Courbet d’Ornans du 24 novembre 2012 au 25 février 2013, Les éditions du Sékoya, 2012

Reprise de déchirure complexe (Le christ & la samaritaine, école française XIXe)


Après une chute, cette toile tendue sur châssis présente une déchirure complexe de plus de 60 cm linéaires.
Nous décidons de reprendre chaque fibres et les souder suivant la méthode de collage fil à fil avec un mélange d'adhésif naturel (colle d'esturgeon/colle d'amidon) ;
Déchirure complexe (protégée par la face par Agata Graczyk)
Les fibres sont réalignées et retissées une à unes pour former une chaine et une trame à nouveau continues.

En cours de réalisation (participation de J. Papin)